Rénovation énergétique des logements anciens : objectifs et aides en 2025
En 2025, la France intensifie ses efforts pour réduire la consommation énergétique de son parc immobilier. L’objectif est ambitieux : diminuer de 28 % la consommation finale des bâtiments d’ici 2030, en ciblant prioritairement les constructions existantes, souvent moins performantes sur le plan énergétique que les nouvelles constructions.
Cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre plus large des engagements européens visant la neutralité carbone d’ici 2050. Pour atteindre ces objectifs, la France doit accélérer le rythme des rénovations énergétiques, en passant de 0,2 % à 1 % par an après 2022, puis à 1,9 % par an d’ici 2030.
Le secteur de l’immobilier est le deuxième secteur le plus polluant après le transport :
Transports : En 2022, le secteur des transports était le principal émetteur de gaz à effet de serre en France, représentant 32 % des émissions totales, dont 28 % pour le transport routier.
Bâtiments : Le secteur résidentiel et tertiaire contribuait à 16 % des émissions totales de CO₂ en France en 2022.
Transport aérien : Les vols intérieurs représentaient 4 % des émissions du secteur des transports en 2022.

Les aides, subventions et incitations fiscales disponibles
Pour encourager les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique, plusieurs dispositifs financiers sont mis en place en 2025 :
MaPrimeRénov’
Gérée par l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah), MaPrimeRénov’ est une aide financière destinée à encourager les travaux de rénovation énergétique. En 2024, le budget alloué à ce dispositif a été porté à 5 milliards d’euros, dont 1 milliard dédié spécifiquement aux copropriétés.
Au premier semestre 2024, 139 010 dossiers ont été engagés, représentant autant de logements rénovés. Les aides accordées pour des rénovations par geste ont totalisé 556,2 millions d’euros, générant 1,73 milliard d’euros de travaux. Les rénovations énergétiques d’ampleur sont également en hausse, avec 34 826 dossiers déposés depuis le début de l’année, dont 23 376 au seul deuxième trimestre, marquant une progression de 61 % par rapport au deuxième trimestre 2023.
Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)
L’Éco-PTZ permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans payer d’intérêts. En 2025, les conditions sont assouplies, permettant d’emprunter jusqu’à 50 000 euros pour des rénovations globales. De plus, les copropriétés peuvent désormais y accéder plus facilement.
Exonération de taxe foncière
Les propriétaires réalisant des travaux de rénovation énergétique peuvent bénéficier d’une exonération de la taxe foncière communale. À partir de 2025, cette mesure s’applique aux logements anciens de plus de dix ans, à condition que les travaux atteignent un certain montant (au moins 10 000 euros en un an ou 15 000 euros sur trois ans). L’exonération peut durer trois ans et est renouvelable après dix ans. Les travaux doivent être déclarés avant le 1er janvier de la première année d’exonération.
Autres aides
Chèque énergie : aide pour financer les factures énergétiques et certains travaux de rénovation. En 2025, le gouvernement envisage de modifier les modalités d’attribution du chèque énergie, nécessitant une inscription en ligne et la fourniture de documents administratifs.
Coup de pouce chauffage : prime pour le remplacement des équipements de chauffage anciens par des modèles plus performants.
Cas pratiques de rénovation et impact sur la valeur du bien
Exemple 1 : Rénovation d'une maison individuelle des années 1970
Monsieur et Madame X possédaient une maison classée F au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En 2025, ils décident d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique :
- Travaux réalisés : isolation des combles et des murs, remplacement de la chaudière au fioul par une pompe à chaleur, installation de panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire.
- Coût total : 40 000 euros.
- Aides reçues : 15 000 euros via MaPrimeRénov’, 10 000 euros d’Éco-PTZ, exonération de la taxe foncière pendant trois ans.
Après les travaux, la maison est reclassée en catégorie C au DPE. Les factures énergétiques annuelles sont réduites de 1 500 euros, et la valeur du bien a augmenté de 5 à 10 %, rendant la maison plus attractive sur le marché immobilier.
Exemple 2 : Rénovation d'un appartement des années 1960
Madame Y possède un appartement dans un immeuble classé E au DPE. En 2025, la copropriété décide de réaliser des travaux :
- Travaux réalisés : isolation thermique par l’extérieur, modernisation du système de chauffage collectif, installation de fenêtres à double vitrage.
- Coût total pour l’appartement : 25 000 euros.
- Aides reçues : 10 000 euros via MaPrimeRénov’, 5 000 euros d’Éco-PTZ.
Post-rénovation, l’immeuble atteint la classe B au DPE. Les charges de chauffage diminuent de 30 %, et la valeur de l’appartement augmente de 5 à 10 %. De plus, l’amélioration du confort thermique et acoustique est notable.
La rénovation énergétique des logements anciens en 2025 est non seulement une nécessité écologique, mais aussi une opportunité économique pour les propriétaires. Les aides financières disponibles rendent ces projets plus accessibles, et les bénéfices en termes de confort et de valorisation du patrimoine sont significatifs. Alors, prêts à donner un coup de jeune (et d’efficacité) à votre logement ?